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Martin Pulido Y Bozosa, jeune et brillant prodige en électricité.

 

       Le jeune homme de 21 ans cumule les médailles. Dernière en date : l’excellence, décrochée aux Olympiades des métiers au niveau national. Une fierté pour celui qui est le plus jeune entrepreneur de la région et dont la société, Bozelec, installée à Hénin-Beaumont, ne cesse de se développer.

 

HENIN-BEAUMONT.  Son bureau improvisé à son domicile rue Hoche depuis 6 mois, commence déjà à devenir trop étroit. « Je suis en train de regarder pour un nouveau local, pas trop loin d’Hénin-Beaumont, car je commence à avoir des salariés et pour les rendez-vous, ce n’est pas toujours pratique » confie-t-il. Des rendez-vous et des contrats se multiplient. Surtout depuis qu’il a reçu ses médailles. « C’est sûr, y a du taff ! »

Un sacré coup de boost pour ce jeune homme dont le parcours scolaire n’a pas été un long fleuve tranquille. « Je suis dyslexique et dysorthographique. Du coup, j’ai galéré, j’ai redoublé mon CP, j’étais à chaque fois le dernier de la classe mais j’ai quand même eu mon brevet des collèges avec la mention « assez bien » Une fois ce dernier en poche, il n’est pas très enclin à poursuivre son cursus en filière générale « Je voulais partir dans le transport ou la logistique mais mes parents n’étaient pas chauds »

Et c’est un peu par hasard qu’il s’oriente vers l’électricité « Mon père refaisait sa maison du côté de Douai et il s’arrachait les cheveux avec l’électricité. J’ai essayé de l’aider, Ça m’a tout de suite plu »

Il décroche alors un contrat d’apprentissage dans une entreprise à Arras. « A 15-16 ans, j’ai pris un appartement là-bas. » Culotté !

Et s’inscrit en CAP à l’Urma (Université Régionale des Métiers et de l’Artisanat) diplôme qu’il obtient avec 19.5 de moyenne.

 

Mais un accident de la route le cloue sur un lit d’hôpital pendant près d’un an. « C’est là que j’ai commencé à cogiter sur la création d’une société. »

Une fois remis sur pied, non seulement il passe son bac, qu’il a sans avoir suivi le moindre cours, mais il se lance dans son projet d’auto-entreprise en Août 2014, a 17 ans et demi, « j’ai déposé des annonces dans les boites aux lettres à Arras. Elles étaient bourrées de fautes d’orthographe, malgré tout, j’ai réussi à me faire un petit carnet de clients. » Des particuliers exclusivement.

 

DES MARCHES AVEC DE GROSSES ENSEIGNES.

En Septembre 2015, il décide de s’ouvrir aux professionnels change de statut pour devenir entreprise individuelle (et récupère la TVA) et dégote très vite des marches avec de grosses enseignes : Leclerc, Norauto, Bureau Vallée, Salad & Co…

Qui l’amènent à voyager avec toute la France « On est allés jusqu’à Aix-En-Provence, prochainement, on doit se rendre à Bordeaux, Marseille… »

Bref, il ne chôme pas, d’autant qu’il assure un service de dépannage 24h/24, 7jours/7. Tout en gérant les tâches administratives qu’il devrait bientôt pouvoir déléguer à une secrétaire. Ce qui assure-t-il ne l’empêche pas d’avoir une vie à côté. Une vraie force de la nature. Et surtout un jeune entrepreneur plein d’avenir.

 

LA RECONNAISSANCE DE SON SAVOIR-FAIRE

Et quelle reconnaissance ! Après savoir décrocher la médaille d’argent aux sélections régionales des Olympiades des métiers, en 2014, il a été auréolé de l’or l’année suivante. Et ça ne s’est pas arrête là puisqu’il vient de recevoir l’excellence mais à l’échelle nationale cette fois dans le cadre de ce même concours. Un sacré palmarès qui lui a ouvert pas mal de portes. Et là notamment aidé à obtenir de beaux contrats. Il faut dire que ce concours, très reconnu, est loin d’être des plus faciles « On est devant des murs vides et il faut réaliser toute l’électricité : poser un volet, des prises, des interrupteurs, un tableau... Selon u schéma fourni » Et tout ça au millimètre près « Il faut être super précis. Et surtout que tout fonctionne du premier coup ! » Des épreuves de haut niveau quoi s’étalent sur trois jours et dont le jeune homme est à chaque fois ressenti rincé mais satisfait.

Heureusement il peut compter sur le soutien indéfectible de ses coaches, M.M Brice et Delrue, et de son entourage, toujours là pour l’encourager. Et, on l’imagine très fier de son parcours.

 

L’élec’ MAIS PAS QUE….

Certes, l’électricité c’est son truc « J’ai toujours le nez en l’air. Je vois tout ; Et je garantis de trouver une panne en moins de 20 minutes. » Mais ce n’est pas tout, sa société s’est également diversifiée et assure également des travaux de platerie, faïence, plancher…. « Moi et mes employés, on a tous suivi une formation pour ça. On ne fait pas ça sur le tas. »